Inconvénients de GTD

L’exemple est assez parlant vu ce qu’on raconte ici. Tu as défini une priorité sur un projet (je pense que faire un plan est une suite d’actions concrètes, pas une seule action en soi), lequel projet appartient à une de tes zones de responsabilité qui lui donne son importance, importance qui peut peut-être venir aussi d’une échéance en plus. Et finalement tu es pollué par plein d’autres tâches.
Plusieurs cas de figure :

  • ces tâches étaient objectivement plus importantes que faire ton plan lorsque tu les as réalisées (par exemple, le client ne pouvait pas attendre la fin des plans pour recevoir ton devis), et alors tout va bien,
  • elles ne l’étaient pas et tu le savais (il pouvait attendre) mais tu l’as fait quand même, souvent soit parce que c’était « plus facile » sur le moment que les plans, soit que ta hiérarchie ne t’a pas laissé d’option, soit que tu ne savais pas vraiment quoi faire du truc quand il est arrivé, du coup tu l’as fait de suite (et comme ça, ça ne sera plus à faire).
  • autre cas que je ne vois pas là.

Je sais que j’essaierai de décomposer une tâche longue en plus petites (souvent faisables dans le cas d’actions de plus de 4 heures), et j’essaierai en effet d’être indisponible le temps de réaliser la petite. Si on vient m’interrompre, je prends note, j’envoie dans ma banette et je m’en occupe ensuite.
Si je dois vraiment m’occuper de l’interruption, je note la prochaine action à entreprendre pour reprendre mon boulot après l’interruption (éventuellement, s’il s’agit de docs, je les remets dans la banette), je m’occupe de l’interruption. Du coup, avec ta prochaine action sur tes listes, il suffit à la reprise de les consulter pour être sûr de toujours reprendre au bon endroit après une interruption.

Une bonne idée peut-être de renégocier l’habitude d’interruption aléatoire continue de la boite aussi (sans mettre le bazar, mais ça peut être utile à tout le monde, on ne sait jamais). :slight_smile:

Merci pour cette explication très complète.

Je vais essayer de me passer de ma liste de priorité et de travailler avec la liste de prochaine action.

C’est vrai que j’aurais sûrement pu fractionner ma longue tâche en plus petite.

Concernant mon problème d’interruption, j’essaye d’habituer mes collègues a travailler comme ça, le plus compliqué reste mon patron.

C’est vrai que cette méthode est étonnante dans le sens où (en tous cas pour moi) c’est la seule qui ait fonctionnée. Et j’en ai essayé plein…
En plus elle excelle dans mon activite d entrepreneur, a un impact énorme sur mon activite et que dire sur ma vie personnelle ?

On dit qu il ne faut ni remord ni regret. C est quand même vachement dommage que je ne l ai découverte qu il y a 11 ans… j aurai connu moins de stress et j aurais dopé encore plus mon efficacite.

Cette notion de responsabilisation est aussi tout aussi interessante car il est vrai que la méthode force celui qui la fait serieusement à sortir la poussiere de dessous le tapis et les cadavres du placard :joy: . On est placé devant nos responsabilités avec une liste de choix. GTD nous force à tout examiner notamment au moment de la WR et à décider. C’est ce que j’adore. C’est aussi une methode addictive. Une fois qu’on est dedans on ne peut / veut plus la quitter a condition bien sur de l’aimer de faire ce qu il faut, pour l apprendre et de persévérer !

Je profite de ce petit post (decidememnt j’ecris bcp ici ! :rofl: mais quand on aime on ne compte pas… :joy:) qu’à la lecture de tout ce que je lis ici j’ai trouvé une idée pour configurer Omnifocus de façon a realiser mon tableau de bord tel que je vous l’ai décrit historiques compris. Decidemment ce logiciel est completement dingue plus on creuse plus on decouvre de nouvelles façons de faire les choses conformément à GTD ou pas… Mes contextes me posent encore quelques soucis. Mais je vais y arriver !

Merci en tout cas pour toutes ces témoignages et explications. C’est vraiment passionnant de voir comment chacun s aproprie la méthode et nos approches du temps et de la vie. :smile:

C est bcp le cas dans de nombreuses boites. S il est intelligent peut être pourrais tu lui expliquer que tu es la pour l aider à réaliser ses objectifs mais qu encore faut il qu il te laisse bosser et que ses interruptions te perturbent.

Une idée voir ton patron une fois par semaine 5 mn pour arbitrer les priorités qu il te confie en fonction des siennes et lui demander pour la plupart des trucs si c est possible de t envoyer un mail… ou de te filer une note de synthèse…

Mac cormack bossait. pas de verbiages mais une note de synthese. 7 lignes Max.

Tu peux lui faire aussi découvrir gtd :grin:

@fdenoisy merci pour aide, je vais créer un autre sujet pour éviter de trop polluer celui-ci.

Personnellement, après avoir essayé de prêcher la bonne parole autour de moi, je n’ai trouvé personne de réceptif. Alors je l’ai sûrement mal présenté mais les points bloquants :

  • devoir tout noter
  • pas besoin car je me souviens (mais pas forcément quand il faut je remarque)
  • l’impression de passer plus de temps à gérer que à faire
  • l’impression de s’enfermer dans un schéma, une structure (alors qu’au final GTD n’oblige a rien)

Je trouve ça dommage car GTD est vraiment intéressante comme méthode pour améliorer sa productivité et sa prise de décision.

Heu, oui, bien sûr, si une vraie urgence du genre la maison est en feu (ça peut arriver, en Australie…), je ne vais pas rester. Mais il y a une différence immense entre ce genre de vraies urgences et les fausses urgences de la vie pro, les tactiques de procrastination auxquelles on a parfois recours quand il y a trop à faire pour le temps qu’on a (des mails! Drafter une proposition! Bosser sur cet autre projet qui a l’air rigolo! Quoi, les deadlines?). C’est à ça que le time-blocking répond dans mon cas. Peut-être que le GTD « vanilla » avec les listes par contextes fonctionne à 100% pour beaucoup de monde, mais pour moi qui ai de nettes tendances obsessionnelles-compulsives (vider une inbox est un loisir beaucoup trop absorbant pour mon bien), ces barrières supplémentaires me permettent à la fois de me forcer à avancer sur ce qui est difficile, tout en m’assurant que les choses qui me crient dessus seront gérées et encadrées en temps et en heure. (Je retrouve la sérénité relative au fait d’établir une liste dans le time-blocking: c’est une liste ordonnée temporellement.) Disons que c’est une manière d’établir des priorités quelques jours à l’avance, quand je SAIS ce qui est réellement important (ce que je détermine beaucoup moins bien sur le moment).

2 « J'aime »

Oui ce sont des objections courantes lorsque l’on na pas encore pratiqué la méthode, souvent énoncées avec plus ou moins de bienveillance :slight_smile: (style et tu notes d’aller aux toilettes aussi ? Arfarfarf:roll_eyes:)

Réponses possibles :

  • noter tout ce qui retient l’attention, qu’on a envie ou qu’on sait devoir faire, parce que ne pas le faire est le meilleur moyen de s’empêcher de le faire quand ça sera le moment -il n’y a pas de mémoire infaillible.
  • je me souviens, sauf les fois où j’oublie :slight_smile: c’est pas que la mémoire ne fonctionne pas, c’est qu’elle fonctionne mal et que les rappels en sont aléatoires (pourquoi mon cerveau me rappelle-t-il de changer les pneus alors que je suis en réunion ? A quoi ça me sert, franchement ? Et pourquoi je n’y pense pas quand j’ai tout le temps du monde et que je passe devant le garage qui me fait une top promo ?)
  • en fait on passe moins de temps à gérer qu’à faire, ce qui se passe c’est qu’on rassemble tous les moments de définition en séquences, ce qui les met en lumière. Mais ces moments existent déjà ; pas possible de faire un truc sans l’avoir identifié avant; sauf que sans la méthode on le fait au même moment qu’on agit… et on le fait plusieurs fois au lieu d’une seule (en moyenne par exemple, les gens lisent 7 à 8 fois le même e-mail avant d’en faire quelque chose…)
  • oui, c’est vrai qu’on change de structure (il y en a toujours une). Pour moi, c’est comme le jazz : la liberté naît de la contrainte, de la structure. Sans grille d’accords, sans pulsation, impossible d’improviser. Sans méthode pour gérer son activité, impossible d’être spontané ou libre de choisir quoi faire quand (en étant sur qu’il n’y aura pas de conséquence majeure venue d’une chose négligée)
1 « J'aime »