A tous,
Je lance ce sujet pour avoir votre avis sur un point de compréhension qui me pose problème dans la méthode GTD : une première prochaine action par projet.
Si j’ai bien compris la méthode, nous sommes censés n’inscrire qu’une prochaine action par projets ou bien créer des sous-projets et leur premières actions. Et faire confiance la méthode de planification naturelle qui nous amènera les prochaines actions en tant voulu. Aucun problème avec le perso.
Soit.
Au niveau pro, ça ne marche pas, surtout si on veut faire de la planification stratégique.
Je m’explique, si l’on veut faire de la charge capacité (prévoir les ressources homme/machine), et surtout savoir à l’avance où et comment affecter ces ressources, nous sommes obligés de dérouler les projets dans leur ensemble, c’est-à-dire dans mon jargon, faire un gantt précis et ultra détaillé qui permettra de dire : oui j’ai besoin de x ETP pour mener ce projet à bien. Ce qui permet in fine de prévoir des embauches et le budget pour le faire.
Si je ne mets qu’une action à chaque projet, je ne peux pas faire cet exercice là. Et je te dis pas la g… de mon ancien patron dans l’industrie pharmaceutique. Une partie de mon boulot était de planifier la fabrication de vaccins bactériens à horizon d’un, deux, trois jusqu’à cinq ans avec un horizon figé. L’horizon 5 à 10 ans équivalait à du LTIP (Long Term Industrial Planning). Cet exercice de dérouler les plannings et projets dans le détail permettait quelques années à l’avance, de décider de la construction d’un bâtiment de production et de l’embauche de personnel pour les prochaines campagnes de fabrication.
Mais avec la méthode telle que je l’ai comprise, si tu dis pas à ton patron combien ça va lui coûter et pourquoi, aïe. La planification stratégique en prend un sacré coup.
En gros cela voudrait dire : je sais où je veux aller, ma vision est claire mais je ne sais pas si je vais avoir besoin d’un paquebot ou d’une barque pour y aller.
Merci par avance pour vos réponses à ce sujet et si Romain peut nous donner son avis précieux, ce serait bien aimable.
Martine