Ce qu'il manque à GTD…

Le titre pourrait être provoc’, étant donné qu’après tout une méthode définie ne manque de rien puisque son but est dans sa propre constitution, mais bon… :slight_smile: ceci posé, au fil des ans et de ce forum, il apparaît que certains points qui semblent devoir faire partie d’une méthode d’organisation individuelle manquent dans GTD. J’ai déjà mes avis et mes notes, cependant, j’aimerais savoir ce qui, selon vous, manque justement dans GTD pour en faire la méthode ultime (vous pouvez aussi mentionner ce qui, selon vous, est superflu). Je suis curieux de vos réponses, et vous en remercie d’avance !

À vos claviers ! :slight_smile:

On s’en est déjà parlé : GTD n’est pas adapté aux projets à échelle floue. Son flux de travail hiérarchisé le rend extrêmement bien adapté aux projets à échelle claire, où le résultat est imaginable et où il faut organiser un chemin pour y parvenir. En revanche, dès qu’on parle d’un projet émergent ou créatif, la méthode doit être complétée par des flux de travail plus agiles. (Les 5 étapes de la méthode ont bien lieu, mais leur consignation devient contreproductive.)

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Laisser le choix à son intuition pour sélectionner les prochaines actions est dangereux. D’après les experts nous aurions, nous avons 3 cerveaux; celui de la tête, du cœur et des intestins. L’alignement entre les 3 est un challenge pour qu’une prise de décision à l’intuition soit juste. C’est pour cela que je complémente avec 12WY.
Le manque de KPI/dashboard est aussi un point dont j’avais parlé à DA, tout système moderne à son dashboard, les lead et lag indicators n’existent pas en GTD, ils sont critiques pour comprendre la qualité de l’exécution - « What gets measured, gets done ».

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Je plussoie vigoureusement. J’ai un OCD assez prononcé, ce qui colle bien avec GTD, mais rend désastreuse dans ma pratique la recommandation de choisir à la volée. Je choisis toujours le truc le plus shiny et pas du tout ce que je devrais faire (je pense que pour les gens avec ADHD, c’est encore pire). C’est pour ça que je complète avec du time blocking. Et même là, je suis en train de vous répondre et pas d’écrire. :sweat_smile:

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Le problème d’une méthode qui s’adapterait à toutes les situations c’est comme un logiciel qui peut s’adapter à tous les cas, c’est vraiment optimisé pour rien ( pour ceux qui connaissent les CMS e-commerce, la gestion du catalogue est un enfer, car à pouvoir supporter tous types de produits, c’est optimisés pour aucun )

Le socle que donne GTD me parait suffisament complet, ensuite le scan des contextes est ce qui me semble ( à vous lire ) toujours le plus problématique et c’est aussi là que j’ai fait des ajustements

peut être que scanner le contexte et trouver le bon truc à traiter, mais y laisser là un boucle ouverte sur « trouver votre méthode » plus fine avec éventuellement des exemples plutôt que le scan c’est la vie serait souvent plus pertinent

j’avais pris des tips en première lecture ( 2007 ) qui m’ont servie longtemps, ensuite quand j’ai voulu / pu simplifier mon quotidien, j’y suis revenu et pris beaucoup plus

L’essentiel de mon ajustement : je décide dans ma WR du « big block » à faire chaque jour de la semaine à venir. Parfois ce BB est juste un contexte projet, et j’ai une todo possible de tâche à y dépiler, ou effectivement je tape en fonction de mon humeur et de ce qui me parait le plus pertinent / meilleur retour sur investissement.

Il est rare qu’en 1h ou 2h j’ai de quoi traiter une N.A. Pour les bricoles de la vie courante, va file facile. pour le job, ce n’est pas one size fits all :sweat_smile:

C’est un peu une question provocatrice pour moi :wink: et ca depend beaucoup de la façon de travailler. Je trouve que le systeme est parfait pour débroussailler les choses. Identifier ses projets, les organiser au minimum, connaitre ses prochaines actions.

En manque reel (pour moi et c’est subjectif) :

  • Le systeme de « contrôle » est un peu rigide pour moi et parfois contre intuitif. Je suis vite pris dans un tonneau des danaide à base de listes qui ne se vide jamais. J’ai beau sélectionner nettoyer soit c’est trop, soit c’est pas assez…

Finalement, si on n’applique pas une impitoyable et réguliere rigueur dans l’application stricte du processus ca peut devenir vite decourageant… On peut perdre beaucoup de temps à s’organiser et pas assez à agir…

Je pense que les contextes sont dépassés (a l’exception de quelques uns ex appels, les listes waiting for, Liste tres spécifiques…). Tout se confond aujourd’hui. On travaille sur tchat tout en utilisant tous les moyens numériques possibles. On est joignable partout. Le telephone portable et ses applications diverses est une révolution !

  • La partie GTD « perspective » est bien, mais très insuffisante. Peu d’explicatifs clairs nul part (j’entends par la aussi développé que la partie controle) comme si seul le contrôle était la pierre angulaire du système. Ce qui est loin d’etre le cas. La partie perspective est cruciale. Avoir la tete dans le guidon c’est bien mais l’avoir un peu dans les étoiles c’est mieux… GTD Permet cela mais le mode d’emploi de cette partie est tres insuffisant.

Donc pour moi qui suis un instinctif (et c’est encore une fois totalement subjectif puisque c’est juste un reflet sincère de ma propre expérience) j’ai trouvé qu’il fallait completer GTD avec du time blocking (taches reccurente et projets). A défaut ça n’avance pas et c’est ingérable…

C’est bien sur une approche tres personnelle, à base de blocs de temps, tres liee à ma façon de travailler, mais pour moi plus cohérente que les contextes qui ont tendance à me faire perdre le fil… mais aussi plus rassurante.

Cependant, si mon agenda est au coeur de mon système je n’hésite pas à modifier mes plans en fonction des circonstances ou des nécessitees.

Mais, une fois encore, il ne faut surtout pas « jeter le bébé avec l’eau du bain ». Il y a de tres bonnes choses dans GTD qui est un outil formidable, pourtant, cela reste un système, un des meilleurs peut être, mais un peu trop standardisé, systémique et procedural et en même temps « humain » donc imparfait…

Peut être faut il a un moment adpater le systeme pour mieux l’appliquer ou mieux se l’approprier à sa façon de travailler…

Déjà pas mal de commentaires pertinents sur ce post.

Pour ma part, je vais apporter 2 remarques un peu généralistes.

GTD part du principe que nous sommes experts de notre travail et que nous sommes supposés savoir quoi faire de chacune de ses composantes.

Or quand on regarde les difficultés des débutants (et parfois des pratiquants de longue date) certains aspects mériteraient d’être approfondies.

1 - Les contextes : DA n’a mis aucune limite à ce que peut être un contexte. Nous pouvons être aussi créatifs que nous le souhaitons quant à leur définition (contexte projet, contexte d’énergie, mode de travail, …) tant qu’ils correspondent à notre façon de travailler. Cela dit ce point est peu mis en avant et certaines personnes butent encore dessus.

2 - Les AoF : Je pense que cet horizon pourrait être rendu plus pratique. Ils sont un élément clé pour avoir une vision claire de ce qui doit retenir notre attention ce qui est parfait dans une approche topdown pour avoir une liste de projets exhaustive mais n’aide pas vraiment à prioriser dans une approche bottom-up puisqu’il n’est pas question de hiérarchie ou de mise en suspens comme ce peut être le cas dans d’autres horizons. Or chacun des horizons est supposé apporter une clarté supplémentaire quant à la priorité des prochaines actions en balance.

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J’ai envie d’ajouter autre chose.

Il manque peut être quelque chose pour filtrer en amont ce qui entre dans le système.

Avec la pratique et la montée dans les horizons on devient plus intuitif mais on peut avoir tendance à charger ses listes y compris la liste un jour peut être

Tout d’abord merci beaucoup pour tous ces retours. J’y ai pas mal réfléchi et je vous en dirai plus bientôt.

Concernant ce dernier point des responsabilités… je me demande si justement, leur rôle n’est pas de filtrer en amont ce qui entre dans le système, et que c’est en ça qu’elles permettent de la clarté.

Comme elles sont définies d’après mes objectifs à long terme, elles sont là pour m’assurer que je garde le cap vers ces objectifs, et donc tout ce qui n’entre pas dans l’une ou l’autre ne devrait pas avoir sa place du tout dans mon système, car ça veut dire que ça va me dérouter de l’un ou l’autre de mes objectifs (modulo la souplesse de se dire « ah tiens oui, au fait, je suis responsable de ça maintenant en effet » :joy:).

Depuis le temps par exemple que je travaille en Holacracy (donc par rôles, qui sont les équivalents un peu plus fouillés des responsabilités H2), je me suis aperçu qu’il m’arrivait souvent de justement filtrer les choses à faire selon ce critères : est-ce que ça appartient à un de mes rôles ou pas ? Avant même de laisser le truc entrer dans mon système, et si c’est déjà noté, au moins au moment de clarifier. Je m’aperçois que ça me permet souvent de dégager des choses que j’aurais « acceptées » sinon, en mode PMR/PMP (Pas Mon Rôle, Pas Mon Problème) :slight_smile: )

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D’ou l’explication du fait que tu semble mettre dans ton systeme beaucoup de choses dans ton H2, si je comprends bien…

Je trouve qu’il ne manque rien à GTD. Il s’agit d’une méthode d’organisation personnelle qui prend en compte les aspirations personnelles (les horizons) et définie une marche à suivre pour passer à l’action efficacement et sans stress (les 5 étapes).

Le MPN permet d’initier un projet.

Cependant, la gestion de projet, c’est autre chose à mon avis et la référence en la matière reste le PMBOK édité par le PMI. Un peu difficile d’accès mais très efficace. D’où l’interêt du 12WY qui partage certain principe avec le PMBOK en lesrendant plus accessible :

  • Définition du projet et des objectifs à atteindre
  • Découpage du projet en étape plus petite
  • Planification du projet
  • Suivi de projet avec des indicateurs d’avancement (notamment basés sur la notion de valeur acquise)

Perso j’ai découvert le PMBOK avec l’application Time Performance (société française cocorico) qui est une application de gestion de projet appliquant les recommandations du PMBOK. Je l’utilise pour le boulot, et je pense aussi l’utiliser pour des projets perso. En plus je trouve que l’utilisation de l’application permet une compréhension plus rapide du PMBOK.

Hello @mondial974 !

Clairement, la gestion de projet est un domaine à part entière. Je m’étais renseigné en 2014 je crois sur PMI mais sans aller jusqu’à passer les examens, mon activité ne nécessite pas ce niveau d’expertise.
Dans GTD, la MPN (méthode de planification naturelle) permet d’avoir une approche projet (j’insite, approche, pas gestion !) qui est satisfaisante dans la plupart des cas. Et je connais de nombreux chefs de projets qui aiment à s’en servir comme cadre général, pour rapidement retrouver de la clarté sur le pourquoi du projet ou bien du détail sur les prochaines actions, en couplant cela avec une gestion de projet classique, avec les retroplannings, etc.