Horizons 3, Pyramide de Maslow et crise sanitaire

Bonjour,

Aujourd’hui j’ai fait ma revue trimestrielle durant laquelle j’ai revu mes horizons 2 à 5.

  • L’horizon 2 pour en contrôler l’exhaustivité, actualiser si besoin, voir s’il y a des manques et comment je les traite au quotidien.

  • L’horizon 3 pour me remémorer mes buts et objectifs à 3 ans et intégrer des portions d’objectifs ou des objectifs entiers sous forme de projets/actions dans mon horizon 1 au fur et à mesure de l’avancement vers cet horizon.

  • L’horizon 4 pour me remémorer ma vision, et ressentir des émotions positives ainsi que des visions d’accomplissement, puis prendre un fil et le tirer de haut en bas pour voir ce que ça donne sur un item donné.

  • Enfin l’horizon 5 pour me remettre dans l’axe, m’en imprégner et ressentir de la gratitude, me remercier et remercier la vie.

En ce moment je revois la Pyramide de Maslow pour des raisons de santé inhérentes à la situation sanitaire que nous vivons tous.
Du coup, m’est venue l’idée de ranger mes buts et objectifs de l’horizon 3 dans la Pyramide Maslow et cela a donné un résultat très surprenant. J’ai comparé à ma liste de projets pour l’année et même constat : ce qui revient le plus en ce moment ce sont les deux premiers niveaux de la Pyramide : le niveau 1 de la survie (manger, boire, dormir, se protéger) et le niveau 2 de la sécurité (stabilité, s’occuper de sa maison, prendre soin de soi et de sa santé).

C’est vrai que les voyages, les sorties, les rencontres, la culture et tout ce qui touche aux niveaux plus hauts comme l’appartenance, la reconnaissance et la réalisation de soi en ont pris un sacré coup à cause de ces confinements à répétition.
C’est dire si les besoins d’appartenance, de reconnaissance, d’estime et de réalisation (propres au monde occidental ?) sont intimement liés à notre vie relationnelle, à nos besoins d’interactions sociales et aux échanges pour nourrir notre intériorité et rendre alors à notre tour.

Et vous ? Avez-vous le même sentiment ?

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Hello Martine @anon56350303 C’est génial d’avoir fait ça et de la partager car en ce moment on a tous besoin d’un realignqment stratégique. Effectivement la période est très déstabilisante. Beaucoup de gens se posent des questions essentielles sur leur survie dans ce monde qui évolue tres vite. Dans mon domaine par exemple je lisais à l’instant un article sur les changement qui se sont produit e tres peu de temps et les impacts significatifs sur notre petit monde de l’immobilier C’est ici !

L’exercice que tu as fait permet de recentrer les choses. Cette aspect des horizons est souvent tres négligé meme par les plus confirmés d’entre nous. D’abord parceque c’est un acte de courage (on a tous tres peur de se retrouver face au miroir) ensuite parceque c’est tres destabilisant (parfois on se rend compte qu’on est " a cote de la plaque " et ensuite parceque les gens veulent en general changer mais n’aiment pas le changement.

Tu m’as donne des idees je suis justement en pleine revu moi aussi de mes horizons et je vais regarder cela. Merci ! :wink: :blush:

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Bonjour @anon56350303,

Je passe très rapidement alors je me permets de répondre uniquement à ton interrogation :

Ces besoins ne sont pas liés à notre monde occidental, mais sont des besoins fondamentaux de l’être humain (cf. par exemple Lévi-Strauss, Freud avec son Malaise dans la civilisation…). Dans une tribu, ou un village, bref une structure comportant peu d’individus, ils sont satisfaits plus facilement, car chacun assure une fonction bien définie, connue par les autres et utile à la société constituée.
Dans notre monde occidental moderne, c’est beaucoup moins évident en raison du nombre et de l’anonymat conférés par les villes, de l’individualisme, etc.
D’où (et là je fais un gros raccourci de ma pensée, mais je manque de temps pour détailler) la faillite écologique complète de notre civilisation. Une grande part d’entre nous cherche à satisfaire ces besoins de reconnaissance et d’appartenance par les possessions matérielles (avoir au lieu d’être), à la fois dans l’accumulation (plus de possessions de manière générale) et dans le choix de telle possession bien précise plutôt qu’une autre (le truc à la mode, celle qui « se fait » dans son milieu, celle pour être reconnu par les pairs, etc.).

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Je ressens exactement la meme chose. Mes horizons ont ete completement refondu. Seules mes valeursen H5 sont restees les memes. Le reste a tout simplement évolué dans tous les sens.

Chez moi cette periode m’oblige aussi, a repenser complètement mon systeme.

Je travaille beaucoup sur mes intentions (variante des horizons chez GTD) au detriment de l’action commerciale qui en ce moment est assez « bloquée » chez moi (ce qui ne veut pas dire que ca va le rester ! comme ci j’avais besoin de consolider. De construire de nouvelles fondations plus solides en prevision d’un tsunami. C’est la qu’il faut avoir la foi. la fois en quelque chose ou en sois au moins. Je suis convaincu qu’on est a un changement de paradigme. Je suis toujours surpris a quel point GTD permet au moins d’en déterminer les contours.La methode du Bullet journal aide aussi mais différemment. Cependant, tout cela ne se fait ni dans la douceur, ni dans la tendresse. En ce moment c’est plutot douloureux. Par contre ça avance. Step by step.

Pas exactement. En tout cas pas comme ce que je perçois du fil (même si le processus, dans le grand ordre des choses, est similaire, mais avec le trajet inverse).
Je suis un ours. Je pense le mieux quand je suis seul, loin de tout bruit et de toute distraction. Bien sûr, j’aimerais être proche de ma fiancée, j’aimerais voir mes copains, j’aimerais avoir l’esprit libre. Mais cet isolement forcé (depuis un an) a eu chez moi l’effet exactement inverse d’une quête d’appartenance : je suis en train de tout questionner dans ma vie professionnelle, justement parce que je n’appartiens à plus grand-chose en ce moment par la force des choses (et que je n’ai jamais aimé appartenir à quoi que ce soit). Je n’ai quasiment plus de miroir, plus de retour social ou autre, c’est juste moi avec moi-même, et face à cela, je me rends compte que ce que je considérais comme m’apportant du sens ne m’en apportait peut-être pas forcément autant que je ne l’imaginais de manière intrinsèque, une fois débarrassé des oripeaux sociaux. Or, c’est à moi que je dois appartenir avant toute chose. Ensuite, ma foi… « Celui qui marchera avec moi sera mon frère » (Warhammer 40,000 – on a des lettres ou on n’en a pas :grin:)

En fait, eh bien, ce processus-là, c’est super. Seul comme sur une île déserte, je ne peux pas me fuir. Je ne peux pas me perdre dans une collectivité et la laisser me bercer de ses jolis retours, me donner les sirènes d’une place qu’elle pourrait m’offrir. Je suis obligé de m’affronter et de trouver celle que j’ai, moi, avec moi-même. Je préférerais encore une fois que la situation soit autre, pour mille raisons, mais puisque c’est ma situation – j’en tire ce que je peux. Je suis obligé de me suffire. Et avant de s’insérer dans une communauté – je crois qu’on doit se suffire à soi-même. Et bon dieu, c’est pas toujours facile, mais ça fait du bien.

Mais je l’ai dit, je suis un ours.

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C’est bon d’etre un gros nounours ! :wink: tu as bien raison ! :grin: de Temps en temps on a tous besoin de retourner dans notre caverne ! :rofl: meme si on reste des "animaux sociaux " comme disait locke ?

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:+1: super référence !

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Il me semble que le besoin d’appartenance dont il est question ici n’est pas tout à fait celui que tu mentionnes @lkw (ou alors j’ai pas compris, ce qui est toujours une option ;)). Il s’agit de se sentir appartenir à quelque chose de plus grand que soi, pas forcément de toujours être en société. Le besoin d’appartenance, c’est ce qui explique l’enfant qui défend, et reste avec, les parents qui le maltraitent (appartenance au groupe familial), c’est aussi la base de tous les rites de passage ; il est constitutif de l’identité même de la personne. Il ne peut pas ne pas exister, et sa négligence peut être fatale (voir les orphelins roumains des années Ceaucescu). Il ne s’agit pas de pouvoir se suffire à soi-même ; d’ailleurs, à moins de cultiver sa propre nourriture, fabriquer ses propres vêtements, son habitat, se soigner tout seul, être un ermite des temps premiers en somme, on ne saurait se suffire à soi-même dans la grande aventure humaine contemporaine. Rien que le langage répond à un besoin d’appartenance. Bref, tout ça pour dire que le besoin d’appartenance ne se réduit pas au besoin de relations sociales (qui en est une déclinaison exogène).

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Je ne dis pas de se suffire à soi-même dans l’absolu – l’ermite sur la montagne, c’est romantique, mais je pense que tout système qui doit reposer sur des conditions spécifiques pour être opérant (ie, être sage en étant toujours seul) n’est pas un bon système. (D’ailleurs, je ne vous causerais pas aussi perso si je pensais ça :stuck_out_tongue_winking_eye:)

Ce que je veux dire c’est qu’en revanche, peut-être par réaction à une recherche de sens, je vois beaucoup dans les discours actuels le collectif brandi comme réponse à tous les maux de la terre. La collaboration est primordiale pour la pérennité de nos sociétés, je crois que c’est évident, tout comme nous aurions bien besoin d’en injecter davantage, mais le collectif n’est pas le sens. Le sens se crée et vient de soi d’abord, m’est avis. Même si celui-ci exprime au final « rayonner dans le collectif ». Mais il n’est pas la panacée, et au contraire, il peut former une distraction quand il noie l’individu.

Ahaha @anon56350303 merci pour la référence, je suis très flatté :grin: Dommage, je ne peux plus avoir les cheveux au vent !

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