Inconvénients de GTD

Ah ! Je crois qu’on a mis le doigt dessus ! Perso je bosse toujours aux mêmes heures, c’est-à-dire que dans mon fonctionnement je ne peux pas finir « plus tard ». Toute mon activité doit tenir entre 9 et 18, du coup le rapport n’est pas le même. Comme mon nombre d’heures n’est pas extensible, je l’approche du côté « comment remplir au mieux ce quota ? ». Ton approche me semble différente, à mon avis ceci explique (plutôt pas mal) cela.

Oui je comprend la il est 19:00 j’ai fini ma feuille de route. Tout est OK . Si je fais le bilan de la journée :

  • Je me suis fixé une feuille de route
  • J’ai fixé 3 projets essentiels à boucler avec un certain nombre de taches
  • J’en ai une qui s’est rajouté (non prévue) les demandes de mon fameux client

=> Total j’ai tout bouclé :smile: . Le temps que j’avais prévu pour chaque projet est proche de ce que j’avais évalué. :smile:

  • Tout ce qui est essentiel à été traité mais j’ai une heure de retard sur mon planning… :relieved:
  • Je n’ai pas vu une seule fois mes prochaines actions :stuck_out_tongue_closed_eyes:
  • J’ai 2 sujets dans ma ligne de mire pour demain qui ne se sont pas déclenchés. :unamused:

Maintenant je reviens à. GTD. Je saisie dans OF ma Inbox tout ce qui n’est pas fait
Je commencerai par clarifier ça demain puis je verrai ma liste de projets et mes next action
Je nettoierai les projets actifs prioritaires a la grosse
Et j’etablierai ma feuille de route pour demain avec time bloking.

Du coup y’a une chose qui m’a échappé : quand regardes-tu tes prochaines actions ?

@Romain a ta question « Du coup y’a une chose qui m’a échappé : quand regardes-tu tes prochaines actions »
Tres bonne question qui merite developpement ! En fait lorsque j’en ai besoin. Mais c’est pas souvent.

Effectivement je planifie « appels a passer » disons à 10:00 pendant 1:00 et la je vais la regarder.
Si je planifie entre 13:00 et 13:30 ordinateur idem je vais ne faire que cela.

Mais le vrai boulot n’est pas fait la. Il est sur les 3 projets prioritaires que je me suis fixé et qui sont en time blocking et la ça part dans tous les sens telephone, email etc… Je ne regarde pas mes prochaines actions mais ma liste projets.

A la reflexion je me rend compte que je bosse plus par « sujet ». Imaginons que je bosse sur le dossier de prevoyance swisslife je vais tout faire en time blocking. Verif contrat, appels pour precision, signature, envoi par email. Je travaille à partir de mon projet Negocier prévoyance et je sors tout le reste de mon champs de vision. (1)

Idem j’ai bossé sur Salesforce ce soir en 1:00 j’ai tout bouclé. J’ai été aussi loin que c’etait possible. On en parle plus. Je note juste que j’attend le retour du technicien avec la date ou j’ai fait ma demande et une dead line si elle est imperative (uniquement)

En verité les listes de prochaines action sont plus un handicap pour moi qu’un moyen de faire. Elle me servent dans des cas tres particluier comme la liste de mes appels de prospection par exemple. Mais pas de négociation. L’appel de négo sera traité pendant le time blocking du travail immeuble X ou je vais faire tout qui est possible pour le traiter.

Au contraire regarder ma liste par contexte de prochaine action va en l’espece me perturber et me bloquer dans l’action.

Je sais que c’est pas GTD mais les next action GTD ça n’a jamais marché pour moi. Moi je fonctionne objectif / delai - et focus /resultat. Il n’y a pas de 2 eme place dans mon job… Et mon but c’est pas de faire des choses mais d’avancer aussi vite que possible et surtout de réussir ce que je veux realiser… :joy:

(1) C’est pour ça que j’aimais tant Things car c’est un peu son mode de fonctionnement par sujet et par planification… OF est plus axé tag ou contexte mais sa puissance et son adaptabilité est sans commune mesure avec la majorité des logiciels que j’ai testé…

Pour ma part, je sais un truc: si je ne planifie pas mon deep work à l’avance, je vais faire du busy work. Parce que j’ai peur de « rater » des choses importantes, je vois les urgences dans ma boîte mail qui crient, et face à mon ordi (je travaille à domicile 90% du temps), c’est à ça que je vais consacrer mon temps. Le temps d’écriture – plus difficile, plus anxiogène, plus complexe – fondra pour me donner l’illusion d’avancer… sur des trucs qui ne sont pas mon vrai métier.

Grâce au time-blocking, je sais que j’ai 1h tous les soirs pour gérer ça (et que ce qui n’est pas fait sera géré le lendemain). Cela compartimente mon temps d’une façon que GTD pur ne me donne pas… peut-être parce que je manque de volonté, je ne dis pas. :blush: Mon système GTD (OmniFocus) devient une sorte de dépôt de choses en cours, dans lequel je pioche les vraies priorités du jour et de la semaine.

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Je crois qu’il faut se garder d’attribuer une trop grande orthodoxie à GTD. Ce que fait la méthode, selon moi, c’est nous remettre face à nos responsabilités et nous proposer à chaque instant le choix de décider ce qu’il convient le mieux de faire.
Ce n’est pas incompatible avec les approches que vous mentionnez tous les deux.

@lkw, je suis confus de le dire, mais si une urgence est une vraie urgence, il faudra t’en occuper avant l’écriture de ton livre. Si tu peux ne pas le faire, c’est que ce n’était pas une réelle urgence. CQFD. Par exemple, si les pompiers viennent t’exfiltrer d’un incendie, malgré toute l’abnégation au travail qui te caractérise et t’honore, je pense que tu les suivras :laughing:. Si l’urgence vient juste de ce qu’un email crie « je suis urgent », ce n’est pas une vraie urgence (d’ailleurs un e-mail urgent, ça n’existe pas, il ne viendrait l’idée à personne j’espère d’avertir ces mêmes pompiers du sinistre en cours par email, je pense…).

On en vient à autre chose, qui est l’impression de devoir traiter un truc parce qu’on est sympa et que la personne en face nous le demande avec plus ou moins d’insistance ou de légitimité hiérarchique, et que comme c’est plus « facile » que le gros travail de fond, on va être tenter de s’y coller pour « avancer » quand même et se déculpabiliser de ne pas faire ce qu’on sait qu’on devrait faire à la place (la vache, j’ai l’impression de commencer à faire des phrases aussi longues que David… :astonished:).

En clair, ne tuez pas le messager :-), ce n’est pas la faute de GTD si on ne parvient pas à s’astreindre à la meilleure chose à faire, GTD ne fait que proposer toutes les options pour que l’on choisisse en âme et conscience. Le fait de ne traiter ses entrants qu’une seule fois dans la journée est une excellente pratique GTDesque (perso, je le fais 2 fois par jour pour que ça me prenne moins de temps à chaque fois), pour justement travailler à ce qu’on souhaite le reste du temps. Pas besoin de time blocking pour cela, mais ça fonctionne bien avec quand même.

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Il est vrai que la méthode productive et sereine invite à un fonctionnement par contexte davantage que par projets. C’est même un peu le switch délicat à réaliser quand on commence à pratiquer. Cela étant, ce n’est pas non plus une obligation en soi. Beaucoup de gens se servent par exemple des contextes uniquement comme « point de départ » du travail du jour, et c’est un peu ce qu’il me semble que @fdenoisy fait (sauf qu’au lieu de le faire à partir des listes de prochaines actions directement, il le fait à partir de la liste de projets… ce qui oblige à retrouver la prochaine action). Je regarde ma liste d’appels et celle de l’ordinateur, et la comparaison me montre que ma tâche la plus importante du moment est un coup de fil, je le passe. Une fois cela fait, soit je peux continuer sur le même projet et je vais le faire parce que finalement je sais que c’est la meilleure chose à faire, soit je ne le souhaite pas (soit encore, je ne le peux pas parce que l’action suivante est impossible à réaliser dans mon contexte actuel) et je vais reporter l’action suivante dans le contexte idoine pour repartir directement de là la prochaine fois que je serai dans le contexte qui le permet. On n’est pas obligé de rester coûte que coûte dans la liste d’appels !

Cela étant, pour certaines listes, comme le soulignait @anon56350303 ailleurs, on se fatiguera moins à y rester qu’à switcher de « mode opératoire » du cerveau pour rester dans le même projet. C’est toujours ça de pris !

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C’est hyper interessant de lire vos approche et merci @Romain pour tes explications et ton expérience. Je croyais (bêtement) qu’il fallait rester scotché à la liste de contexte. je comprends que l’approche projet est aussi possible. C’est moins rigide que je ne le pensais :rofl:

Juste pour l’anecdote dans Omnifocus la prochaine action se met en 1er. On met tout apres (moi je groupe ensemble ce que j’attends, puis les someday et enfin en bas de liste j’ai mes actions terminées). En dehors des projets parallèles ou séquentiels, Il y a une vue dans « contexte » qui s"appelle prochaine action. De sorte qu’on a d’origine dans le programme la prochaine action (#avec Things ou il faut creer un tag @NA) donc je ne recherche pas ma prochaine action je la lis d’office et lorsqu’elle est terminée je la glisse en fin de liste et je met ma prochaine action.

Puis si je n’ais plus rien à faire concernant mon projet, je passe à autre chose…

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@Romain du coup est-ce une bonne pratique le matin de dégager deux / trois priorités pour la journée ? ou devons-nous regarder la liste d’action à faire à chaque fois ?

Il m’arrive souvent de définir deux / trois actions et, du fait de la longueur de l’action (plusieurs jours) ou des priorités qui arrivent, de ne pas la regarder de la journée.

Enfaite je travaille comme ça (pour le moment), une liste des actions à faire et une liste pour la journée (qui peut perdurer suivant le temps nécessaire à chaque actions).

En fait, ce n’est pas la peine. Tu verras que si tes listes de prochaines actions contiennent vraiment des prochaines actions (concrètes, commençant par un verbe d’action, bien détaillées et « préparées »), on n’a plus besoin de se définir des choses à faire a priori. Il suffit de consulter ses listes de contextes (même quand il y en a plusieurs, c’est très rapide, moins d’une minute souvent pour revoir une cinquantaine de prochaines actions possibles), et la prioritaire saute à la figure.

Sans indiscrétion @Erwann, quel genre d’action as-tu qui dure plusieurs jours ?

Par exemple je travaille sur des plans architectes que je dois modifier. Cela peut me prendre quelques heures ou plusieurs semaines.

Si on veut du concret, hier matin j’ai défini ma priorité à « faire plans … » car c’est le rendu le plus urgent pour mon travail.

Entre temps j’ai eu des interruptions, mon patron qui est venu parler, des collègues qui posent des questions…

J’ai eu d’autre tâches qui se sont ajoutés et qui sont passés devant comme faire un devis.

Du coup je sens que cette façon de travailler est compliquée :

  • Je partage mon bureau donc c’est pas simple pour s’enfermer dans un travail fixe

  • Historiquement dans l’entreprise ça a toujours été comme ça, quand tu as une question tu te pointes et tu la pose

Avant mes problèmes je n’avais pas de souçis particulier avec ce mode de fonctionnement mais depuis et avec la découverte de GTD je sens que sa pourrait être beaucoup mieux.

Si on se resume partiellement @Romain @lkw si j’ai bien compris, il y a plusieurs approche de l’action il ya les adeptes de :

  • @Romain 100% GTD Tout en improvisation : Je ne planifie rien de rien (sauf le choix de mes projets pendant ma WR), je choisi mes priorités en fonction de l’instant et de ma liste d’actions (bien définies) et j’avance comme ça…

  • @lkw Je planifie et je bloque du temps pour faire un sujet (Time blocking) et si j’ai le temps j’irai voir mes prochaines actions mais c’est mon schedule le plus important approche très mac cormack.

  • @francois Je cree une feuille de route journalière sorte de tableau synthetique de tout qui est la photographie instantanée de ma journée, ce que j’ai prévu de faire, mon time blocking (c’est la meme approche +/- que @lkw) et je controle ce qui a été realisé. Je travaille sujet par sujet et puis si j’ai le temps par contexte (autant passer tous mes appels en meme temps… approche de l action mixte GTD, Maccormack et Franklin.

Je dois vous confier que vivre comme @Romain au jour le jour au fil de l’eau comme ça en choisissant ma priorité du moment, me terrifie.

D’abord je crois que j’en serai incapable j’ai besoin d’un minimum de structure. J’ai été eleve et fonctionne en pensant <<et d’abord et ensuite et enfin>> Ce qui ne veut pas dire que je ne m’adapte pas. S’il y a un sujet plus important (les pompiers) je le fait immédiatement et mon schedule je m’en fou… Une fois l’evenement passé soit je le reprendrai soit je l’adapterai. Mais force est de constater que 90% du schédule du jour est axé sur mes priorites du jour, au final Realise. Par ailleurs je constate que les choses sont sous controle. Je sais ce que je fais, combien de temps ça m a pris, pourquoi je l ai fait et comment.

J’ai toujours pensé que GTD est conçu au depart pour des cadres de grosses boites.

Dans les grosses boites, selon mon expérience, on fonctionne objectif delai. Il y a un certain process une certaine organisation. On depend des un et des autres et la consigne c’est d’avancer sur tous les projets en meme temps quitte a en faire un petit bout par petit bout…En parallèle. Un seul impératif, respecter le délai. Peu importe le temps que ça prend du moment que ce soit fait au moment du délai. C’est bien pourquoi (avec la pression etc…) il y a tant de burn out et de démissions ou de départs. Les objectifs sont haut et les gens bossent comme des brutes quittent a sacrifier leur vie de famille (et leur vie tout court) pour les réaliser. A la fin on aura tout fait et satisfait le patron, trop heureux que le boulot soit fait meme si ça prend un certain temps…:laughing: jusqu’au moment ou certains décident de tout envoyer péter et de vivre leur vie (à condition d’en etre capable) ou de changer de crémerie mais je m égare…

Pour les indépendants c’est différent. Ce que je veux dire c est qu il est vital d anticiper et comme personne ne vous dit quoi faire (c est vous le patron) on doit reflechir à court terme, moyen terme et long terme et agir aussi complètement que possible sur un sujet.

Je vais etre un peu trivial mais on n’est pas chez les bisounours (ail en écrivant ça je ne vais pas me faire de copains ! :rofl: ) Quand tu a ta boite tes erreurs tu les paye cash. Tes reussites sont tout aussi cash. tu as intérêt a choisir le bon train et connaitre aussi leur planning d’arrivée pour anticiper. A toi de decider si tu monte ou pas dedans. si tu traites tout à la fois c’est la meilleure maniere de se planter. On ne peut pas courrir 50 lievre à la fois. Et comme je l’ai dit la concurrence est feroce et le but c’est pas de figurer en 2 eme place mais de gagner :grin:

En resumé on doit ANTICIPER car on a vite fait de couler avec les « multitudes d’infos » qui nous arrivent toutes les secondes…" Et puis je voudrais parler aussi de l importance cruciale des habitudes.

quand on fait un truc long comme @lkw ecrire un livre ce qui est dur et long il faut des habitudes. C’est comme la guitare. Il ne me viendrait pas à l’idée d’ecrire dans ma liste d’action jouer de la guitare. J’ai pris l’habitude de jouer 30 mn tous les jours à 21:00 (tant pis pour les voisins :joy:) et dans ma liste projet j’ai ce que j’ai prévu m feuille de route du jour : exemple « reviser les anatoles » et jouer Highway to hell pendant 10 jours :rofl:

Tout ça pour dire que la méthode de travail est capitale. C’est pour moi 80% de la reussite. Quand je dis méthode c’est tout confondu GTD organisation, savoir faire, savoir être etc…

C est la que je suis plus réservé sur les contextes. Si on les prend juste comme un critère de choix, ce qu ils sont si j ai bien compris Romain c est ok. C est une liste comme une autre. Un inventaire de prochaines actions destiné à susciter l action. Si on se met à travailler uniquement à partir des contextes sans focus projet ou priorité reflechir et décider la je ne suis plus d accord. Le travail n avance pas et ça peut partir en vrille, en tous cas chez moi.

Par ailleurs, quand DA dit « que penser 2 fois à quelque chose c’est pour lui une perte de temps » cela me parait totalement illusoire. On ne peut pas penser une fois par semaine à un sujet (sauf pour les trucs basiques bien sûr !). Pour certains sujets, Il faut le temps que ça murisse. Qu’on revoit le sujet. Qu’on echange. Qu’on rebatisse des plans et des options. Et puis en parallèle, il faut se rappeler que la vie est complexe comme on le disait. Elle rebat les cartes parfois instantanément.

Donc d’une part il faut une feuille de route pour savoir ou on va, mais il faut aussi un plan B et le plus important et la je rejoins gtd s adapter aux circonstances et faire ce que j appelle monter dans le bon train…

Petite rectification, ce n’est pas ce qu’il dit. Il dit que penser deux fois la même chose, c’est une perte de temps et d’énergie. Évidemment que beaucoup de sujets de fond travaillent « en arrière plan » tout seul. Penser fréquemment à telle ou telle chose fait avancer, mais penser fréquemment la même chose est une perte de temps.

Je ne pense pas qu’il s’agisse de définir ce à quoi GTD est bon ou pas, car c’est tenter de forcer la méthode à dire quelque chose qu’elle ne dit pas. La méthode nous rappelle juste tous les engagements que l’on a accepté en nous les présentant en toutes circonstances pertinentes. Elle ne nous donne aucune priorité, car ça, c’est notre job. Elle ne nous dit pas quoi faire avant quoi ou dans quelle ordre. Ça aussi, c’est notre job. Elle nous dit juste : « tes engagements sont là, tes objectifs sont ici, ta vision idéale est celle-là (et tu as le droit de tout changer si tu veux) ; maintenant, débrouille-toi, c’est toi le chef ».

J’ai remarqué que cette responsabilisation était parfois mal vécue. J’ai l’impression que beaucoup de participants aimeraient une méthode qui leur dise quoi faire (c’est par exemple ce que tente la matrice d’Eisenhower : une fois que c’est rangé dans telle ou telle case, c’est pratique, on peut avoir l’impression que le système nous dit quoi faire). C’est illusoire. La seule personne la plus à même de choisir quoi faire, c’est soi-même. Choisir ou reconnaître nos priorités est notre travail, et aucune méthode ne va faire ce travail à notre place.

Il faut aussi se rappeler qu’il est tout à fait normal que cette méthode fonctionne pour tout le monde, contrairement à pas mal de méthodes « intellectuelles », vu la façon dont elle a été conçue : par l’observation objective de plusieurs milliers de personnes de tous milieux confondus —à noter qu’elle est aussi la seule méthode validée par la recherche en psycho cognitive ; Jean-Philippe Lachaux en dit beaucoup de bien dans ses livres, notamment. Elle excelle chez ceux qui la font exceller, qu’il s’agisse de techniciens, informaticiens, artistes, ingénieurs, qu’ils soient dans une grande structure ou indépendants (damned, j’ai l’impression de faire l’article…).

Le besoin d’anticipation est légitime, il vient pour nous rassurer mais on sait bien aussi au fond qu’il n’a aucune garantie de tenir la route (un vieux proverbe dit « si tu veux faire rire Dieu, parle-lui de tes projets » :slight_smile: ). On ne peut contrôler les choses que dans une certaine mesure : tu peux contrôler ton bateau, mais pas la météo. GTD permet le contrôle du bateau, pour la météo il faut s’adapter suivant ce qu’elle est. Quelle que soit la course prévue au départ, quel que soit le bateau ou le skipper :slight_smile:

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L’exemple est assez parlant vu ce qu’on raconte ici. Tu as défini une priorité sur un projet (je pense que faire un plan est une suite d’actions concrètes, pas une seule action en soi), lequel projet appartient à une de tes zones de responsabilité qui lui donne son importance, importance qui peut peut-être venir aussi d’une échéance en plus. Et finalement tu es pollué par plein d’autres tâches.
Plusieurs cas de figure :

  • ces tâches étaient objectivement plus importantes que faire ton plan lorsque tu les as réalisées (par exemple, le client ne pouvait pas attendre la fin des plans pour recevoir ton devis), et alors tout va bien,
  • elles ne l’étaient pas et tu le savais (il pouvait attendre) mais tu l’as fait quand même, souvent soit parce que c’était « plus facile » sur le moment que les plans, soit que ta hiérarchie ne t’a pas laissé d’option, soit que tu ne savais pas vraiment quoi faire du truc quand il est arrivé, du coup tu l’as fait de suite (et comme ça, ça ne sera plus à faire).
  • autre cas que je ne vois pas là.

Je sais que j’essaierai de décomposer une tâche longue en plus petites (souvent faisables dans le cas d’actions de plus de 4 heures), et j’essaierai en effet d’être indisponible le temps de réaliser la petite. Si on vient m’interrompre, je prends note, j’envoie dans ma banette et je m’en occupe ensuite.
Si je dois vraiment m’occuper de l’interruption, je note la prochaine action à entreprendre pour reprendre mon boulot après l’interruption (éventuellement, s’il s’agit de docs, je les remets dans la banette), je m’occupe de l’interruption. Du coup, avec ta prochaine action sur tes listes, il suffit à la reprise de les consulter pour être sûr de toujours reprendre au bon endroit après une interruption.

Une bonne idée peut-être de renégocier l’habitude d’interruption aléatoire continue de la boite aussi (sans mettre le bazar, mais ça peut être utile à tout le monde, on ne sait jamais). :slight_smile:

Merci pour cette explication très complète.

Je vais essayer de me passer de ma liste de priorité et de travailler avec la liste de prochaine action.

C’est vrai que j’aurais sûrement pu fractionner ma longue tâche en plus petite.

Concernant mon problème d’interruption, j’essaye d’habituer mes collègues a travailler comme ça, le plus compliqué reste mon patron.

C’est vrai que cette méthode est étonnante dans le sens où (en tous cas pour moi) c’est la seule qui ait fonctionnée. Et j’en ai essayé plein…
En plus elle excelle dans mon activite d entrepreneur, a un impact énorme sur mon activite et que dire sur ma vie personnelle ?

On dit qu il ne faut ni remord ni regret. C est quand même vachement dommage que je ne l ai découverte qu il y a 11 ans… j aurai connu moins de stress et j aurais dopé encore plus mon efficacite.

Cette notion de responsabilisation est aussi tout aussi interessante car il est vrai que la méthode force celui qui la fait serieusement à sortir la poussiere de dessous le tapis et les cadavres du placard :joy: . On est placé devant nos responsabilités avec une liste de choix. GTD nous force à tout examiner notamment au moment de la WR et à décider. C’est ce que j’adore. C’est aussi une methode addictive. Une fois qu’on est dedans on ne peut / veut plus la quitter a condition bien sur de l’aimer de faire ce qu il faut, pour l apprendre et de persévérer !

Je profite de ce petit post (decidememnt j’ecris bcp ici ! :rofl: mais quand on aime on ne compte pas… :joy:) qu’à la lecture de tout ce que je lis ici j’ai trouvé une idée pour configurer Omnifocus de façon a realiser mon tableau de bord tel que je vous l’ai décrit historiques compris. Decidemment ce logiciel est completement dingue plus on creuse plus on decouvre de nouvelles façons de faire les choses conformément à GTD ou pas… Mes contextes me posent encore quelques soucis. Mais je vais y arriver !

Merci en tout cas pour toutes ces témoignages et explications. C’est vraiment passionnant de voir comment chacun s aproprie la méthode et nos approches du temps et de la vie. :smile:

C est bcp le cas dans de nombreuses boites. S il est intelligent peut être pourrais tu lui expliquer que tu es la pour l aider à réaliser ses objectifs mais qu encore faut il qu il te laisse bosser et que ses interruptions te perturbent.

Une idée voir ton patron une fois par semaine 5 mn pour arbitrer les priorités qu il te confie en fonction des siennes et lui demander pour la plupart des trucs si c est possible de t envoyer un mail… ou de te filer une note de synthèse…

Mac cormack bossait. pas de verbiages mais une note de synthese. 7 lignes Max.

Tu peux lui faire aussi découvrir gtd :grin:

@fdenoisy merci pour aide, je vais créer un autre sujet pour éviter de trop polluer celui-ci.

Personnellement, après avoir essayé de prêcher la bonne parole autour de moi, je n’ai trouvé personne de réceptif. Alors je l’ai sûrement mal présenté mais les points bloquants :

  • devoir tout noter
  • pas besoin car je me souviens (mais pas forcément quand il faut je remarque)
  • l’impression de passer plus de temps à gérer que à faire
  • l’impression de s’enfermer dans un schéma, une structure (alors qu’au final GTD n’oblige a rien)

Je trouve ça dommage car GTD est vraiment intéressante comme méthode pour améliorer sa productivité et sa prise de décision.

Heu, oui, bien sûr, si une vraie urgence du genre la maison est en feu (ça peut arriver, en Australie…), je ne vais pas rester. Mais il y a une différence immense entre ce genre de vraies urgences et les fausses urgences de la vie pro, les tactiques de procrastination auxquelles on a parfois recours quand il y a trop à faire pour le temps qu’on a (des mails! Drafter une proposition! Bosser sur cet autre projet qui a l’air rigolo! Quoi, les deadlines?). C’est à ça que le time-blocking répond dans mon cas. Peut-être que le GTD « vanilla » avec les listes par contextes fonctionne à 100% pour beaucoup de monde, mais pour moi qui ai de nettes tendances obsessionnelles-compulsives (vider une inbox est un loisir beaucoup trop absorbant pour mon bien), ces barrières supplémentaires me permettent à la fois de me forcer à avancer sur ce qui est difficile, tout en m’assurant que les choses qui me crient dessus seront gérées et encadrées en temps et en heure. (Je retrouve la sérénité relative au fait d’établir une liste dans le time-blocking: c’est une liste ordonnée temporellement.) Disons que c’est une manière d’établir des priorités quelques jours à l’avance, quand je SAIS ce qui est réellement important (ce que je détermine beaucoup moins bien sur le moment).

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Oui ce sont des objections courantes lorsque l’on na pas encore pratiqué la méthode, souvent énoncées avec plus ou moins de bienveillance :slight_smile: (style et tu notes d’aller aux toilettes aussi ? Arfarfarf:roll_eyes:)

Réponses possibles :

  • noter tout ce qui retient l’attention, qu’on a envie ou qu’on sait devoir faire, parce que ne pas le faire est le meilleur moyen de s’empêcher de le faire quand ça sera le moment -il n’y a pas de mémoire infaillible.
  • je me souviens, sauf les fois où j’oublie :slight_smile: c’est pas que la mémoire ne fonctionne pas, c’est qu’elle fonctionne mal et que les rappels en sont aléatoires (pourquoi mon cerveau me rappelle-t-il de changer les pneus alors que je suis en réunion ? A quoi ça me sert, franchement ? Et pourquoi je n’y pense pas quand j’ai tout le temps du monde et que je passe devant le garage qui me fait une top promo ?)
  • en fait on passe moins de temps à gérer qu’à faire, ce qui se passe c’est qu’on rassemble tous les moments de définition en séquences, ce qui les met en lumière. Mais ces moments existent déjà ; pas possible de faire un truc sans l’avoir identifié avant; sauf que sans la méthode on le fait au même moment qu’on agit… et on le fait plusieurs fois au lieu d’une seule (en moyenne par exemple, les gens lisent 7 à 8 fois le même e-mail avant d’en faire quelque chose…)
  • oui, c’est vrai qu’on change de structure (il y en a toujours une). Pour moi, c’est comme le jazz : la liberté naît de la contrainte, de la structure. Sans grille d’accords, sans pulsation, impossible d’improviser. Sans méthode pour gérer son activité, impossible d’être spontané ou libre de choisir quoi faire quand (en étant sur qu’il n’y aura pas de conséquence majeure venue d’une chose négligée)
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