Pour moi il y a encore d’autres hypothèses . C’est bien une prochaine action, mais elle est presque trop petite en fait (l’atteinte du résultat est trop scindée). Je vais prendre des exemples pour que ce soit plus parlant.
Déjà de manière générale, on peut penser à des recettes de cuisine ou à des expériences en labo, qui sont bien décomposées en actions ; mais souvent, celles-ci doivent être exécutées à la suite les unes des autres, faute de quoi la recette ou l’expérience rate. Je me demande ce qu’un(e) cuisinier(e) ou un(e) chimiste qui utiliserait GTD devrait écrire sur sa liste de prochaines actions. Ex. : contexte cuisine, « mettre 2 L d’eau à bouillir (pour la recette tartempion) - 1 min. » Si la personne n’a pas de temps assez rapidement ensuite pour venir effectuer la deuxième étape de la recette, toute l’eau va s’évaporer et elle n’aura plus qu’à recommencer.
Cette discussion me fait penser aussi à l’expression « il faut battre le fer pendant qu’il est chaud ». Dans le contexte qui en est à l’origine, effectivement, si je suis forgeronne et que je commence à faire chauffer un morceau de fer, je dois avoir conscience qu’il faudra que je sois disponible juste après pour le battre et fabriquer la pièce que je souhaite produire (ce qui sera plus long que la toute première action de mettre à chauffer). Sinon, le fer va refroidir et je n’aurai plus qu’à tout recommencer ; et j’aurai gâché du temps, un peu de mon énergie et beaucoup d’énergie de chauffe.
Je ne suis pas dans ce cas de figure, mais j’ai un exemple de projet très peu important qui y ressemble : je voudrais metter un nouveau film de protection d’écran sur mon téléphone, sans aucune bulle. Pour cela, il est mieux d’opérer en atmosphère humide afin d’éviter les poussières. Donc l’atteinte de ce résultat se décompose en plusieurs actions :
1/ Faire bouillir un peu d’eau dans la cocotte.
2/ Diffuser la vapeur de la cocotte dans la salle de bains.
3/ Prendre le film, le téléphone, etc. (vous avez compris)
Dans ma liste d’actions j’ai juste la n° 1 — extrêmement courte, donc. Mais en réalité, il est inutile d’effectuer l’action 1 si je ne fais pas l’action 2 juste après. Et de même pour l’action 2 sans effectuer la 3 après. Etc.
On rejoint dans ces différents exemples les procédures évoquées par @Julian ; mais donc dans le cas de telles procédures, est-ce que ça a du sens de metter la durée de la première action uniquement, ou plutôt la durée de la procédure entière ? Voire, est-ce que cela a du sens d’écrire la première action la plus petite possible ?
Dans ma vie de tous les jours, ce que je rencontre plus souvent, c’est plutôt pour me remettre à un projet dont je ne me suis pas occupée depuis quelques semaines. Cela arrive régulièrement que j’aie comme première action :
1/ Relire la référence X du projet machin (cette référence peut être un courriel d’un interlocuteur, un contrat, la description d’une partie du projet…) - 5 min.
Cela peut être pour me remettre en mémoire certains éléments du projet afin d’être à même de travailler dessus.
D’accord, cela me prend 5 minutes ou moins de relire cela. Mais si je n’enchaîne pas sur une action du projet et que finalement je m’y remets plusieurs jours après, c’est idiot d’avoir pris ces 5 minutes à relire, car il faudra que je les reprenne et que je refasse cette même action lorsque j’aurai plus de temps à consacrer au projet.
Voici donc pour clarifier le sens de ma question initiale.