Gestion de la connaissance : la méthode Zettelkasten

Alors tu as pu tester l’app ?

Je l’ai mais j’attends qu’elle évolue un peu avant d’y risquer mes données. :slightly_smiling_face:

Elle est pratique pour noter sur téléphone ? Consulter ses données ?

Je n’y ai pas plongé parce que c’est vraiment encore une alpha. Mais elle semble très prometteuse. Par exemple, une partie des plugins y fonctionneront. Les devs semblent vraiment essayer de reproduire l’expérience desktop autant qu’il est possible.

@lkw pourquoi LYT semble prôner des notes plutôt développés (evergreen) alors que pour la méthode zettelkasten « pure » on parle de conserver le côté court de la note pour mimer la limitation physique du papier ?

Rien ne dit dans LYT que les notes evergreen sont longues, au contraire, elles restent atomiques. C’est indispensable pour pouvoir les lier facilement.
Maintenant, tu peux faire une evergreen longue, mais une atomique est forcément evergreen :slightly_smiling_face:

C-est quoi pour toi une note evergreen ?

Je colle à la définition d’Andy Matuschak, inventeur du terme. :slightly_smiling_face:

Cela reste assez flou pour moi ^^

Grosso modo je dois partir du haut vers le bas. J’ai des sujets sur lesquels je dois avoir des connaissances.

Chaque sujet est subdivisé en plusieurs parties qui comprennent elle même des parties.

Par exemple :

5000.Aménagement de la propriété / 5100.Principaux acteurs de l’immobilier / 5101.Notaire

Pour les deux premiers niveaux, j’ai réalisé des MOC. Pour le troisième j’avais également fait un MOC mais j’ai le sentiment qu’il s’agirais plus d’une note sur le notaire avec pas mal de lien.
Peut-être s’agirait-il d’une evergreen note.

Une MOC est une evergreen, pour info :sweat_smile:
Une evergreen c’est une note qui a de la valeur sur la durée, qui est intemporelle dans ta vie (je les ai traduites sous le nom sempervirentes). Par opposition à une note sur un projet qui n’a plus de valeur une fois le projet livré. (Après, tu as peut-être appris des choses, développé des process lors du projet, qu’il convient alors d’extraire dans ton Zettelkasten pour que ça devienne evergreen)

Idéalement… il faut essayer de travailler plutôt en bottom-up. C’est là que tu vois la structure émerger et que tu cernes l’ordre dont tu as vraiment besoin. Si tu l’imposes d’en-haut, tu perds un immense bénéfice de la méthode.

Du coup il faudrait que je parte de 0, que j’étudie des choses par rapport à ma liste de sujets sans créer forcément de MOC ?

Tu n’étudies évidemment pas dans le vide, tu suis ton intérêt et la nécessité, mais les MOC apparaissent de la nécessité de mettre de l’ordre et de clarifier (GTD like) ce que tu as accumulé, on ne les définit normalement pas a priori. C’est là que tu vois quel ordre tu dois mettre et . Sinon ce sont des dossiers déguisés et ça n’a plus grand intérêt de faire un Zettelkasten.

Ok donc là je recommence.

Ma liste de sujet m’indique que je dois savoir telles choses sur le métier de notaire.

Je créé une nouvelle note : Le notaire est un officier public ministériel.

Dedans j’indique qu’il est donc un officier public ministériel chargé de l’authentification des actes qu’il établit.

Apres je veux parler de sa renumeration. Partirais-tu sur une nouvelle note ou à la suite ?

C’est impossible de donner une règle absolue parce qu’il n’y en a pas pour un Zettelkasten, autrement que: les idées doivent être reliables, et le système doit refléter celui ou celle qui l’utilise.
Personnellement, n’étant pas dans ce métier, une fiche me suffirait. Toi, probablement pas.
Ma manière consiste à construire des fiches et à les développer l’esprit libre jusqu’à voir que ça devient peut-être trop long, auquel cas je les subdivise, les relie, crée peut-être une petite MOC pour encapsuler tout ça. (Cela revient à ce qu’on appelle le refactoring en développement logiciel)

Si tu sais de base que ce sont des sujets séparés, évidemment, ça appelle deux fiches d’emblée, mais globalement il faut se rappeler que l’ordre est censé naître de l’activité de création de notes elle-même, plutôt que l’inverse.

Ma compréhension @Erwann avec l’éclairage de @lkw c’est que tu dois pouvoir sentir de toi même si ta note a besoin d’être éclatée au fur et à mesure que tu la constitue

Sur l’exemple que tu donnes avec le notaire. J’imagine que tu commences à mettre à l’écrit ce que tu sais sur le métier de notaire et de temps à autre, tu vas sentir que certains points sont à approfondir et c’est LA qu’éclater aura un intérêt.

Plutôt qu’avoir un gros bloc d’information indigeste, tu vas te retrouver avec de multiples notes atomisées et reliées entre elles.

Lorsque tu arrives à parler de la rémunération du notaire soit ça fera sens pour toi d’avoir une note détaillée du mode de rémunération d’un notaire à laquelle tu pourras accéder sans passer par ta note initiale, soit c’est un détail et elle peut tenir dans cette dernière.

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Oui j’ai du mal à faire sans structures, sans véritables règles :crazy_face:

La forme suit la fonction :). L’ordre nait du chaos. Tout ça, tout ça. :grinning_face_with_smiling_eyes:

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Par exemple là je suis tombé sur un article de loi sur les successions qui pourrait m’être utile dans ma vie professionnelle.

Mais du coup c’est la loi, pas d’interprétation possible. Ce genre de chose est-il fait pour un zettelkasten ?

Le monde est rempli de faits indiscutables… Mathématiciens et physiciens se servent beaucoup de la méthode, et leurs lois sont plus éternelles que celles des êtres humains :wink:
Bien sûr, tant que tu prends soin de reformuler avec tes mots ou au moins de “trier” la raison pour laquelle tu veux Zetteler cette loi là précisément. Si c’est juste pour copier-coller le code civil, ça n’a aucun intérêt, tu fais aussi vite de noter quelque part « Article L bidule, page douze ».

Tout à fait. :slightly_smiling_face: Note technique pour faciliter la lecture, c’est là que le concept de transclusion intervient. L’idée c’est qu’un document peut en contenir d’autres qui sont affichés comme autant de blocs ou de paragraphes. Obsidian le permet en preview, simplement en préfaçant son lien avec un point d’exclamation :

![[mon lien à mon document.md]]

Du coup on a le meilleur des deux mondes, avec une MOC qui peut devenir lisible en conservant le principe d’atomicité.